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Chief Remote Officer : un métier au service de l’expérience collaborateur (I)
Télétravail

Chief Remote Officer : un métier au service de l’expérience collaborateur (I)

Face à la démocratisation du télétravail partiel, un nouveau métier RH émerge : Chief Remote Officer ou Head of Remote. Pourquoi recruter un CRO ? Quelles sont les compétences requises ?

Sommaire

Alors que l’hybridation des organisations laisse une part de plus en plus grande au télétravail, une nouvelle fonction RH émerge : celle du Chief Remote Officer. Devant le risque de dilution du collectif et de l’émoussement de l’engagement, ce “monsieur/madame télétravail” est appelé à monitorer les relations à distance. 

Alors pourquoi recruter un Chief Remote Officer ? Quelles sont ses missions ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.


Qu'est-ce qu'un Chief Remote Officer ou Head of Remote ?

Également appelé Head of Remote, "Director of Remote Work" (comme chez Facebook) ou “Work From Home Facilitator”, le Chief Remote Officer est chargé de garantir une expérience collaborateur optimale en améliorant la qualité de vie au travail (QVT) des télétravailleurs. A charge pour le Chief Remote Officer de nourrir la culture d’entreprise et d’insuffler un sentiment d’appartenance fort auprès des télétravailleurs. 

Selon les cas de figure et le poids de la conduite du changement, la mission d’un Chief Remote Officer peut durer entre 6 mois et 1 an, voire beaucoup plus. Il peut donc s’agir d’un profil freelance ou en CDI suivant les besoins et perspectives de l’entreprise. Ainsi, si l’entreprise est amenée à connaître un accroissement de ses effectifs en télétravail, elle a tout intérêt à recruter un Chief Remote Officer en CDI pour améliorer son expérience salarié à distance.

De par sa fonction le Chief Remote Officer est amené à traiter des sujets aussi divers que : 

  1. Le recrutement. L'embauche de télétravailleurs permet d'élargir le vivier de candidats à ceux qui se trouvent en dehors des trajets domicile-travail du siège de l’entreprise.
  2. La politique de diversité et d’inclusion. Malgré la guerre des talents, le télétravail, par sa capacité à abattre les frontières géographiques, facilite la possibilité de se constituer une force de travail plus forte avec un ensemble plus diversifié d'employés qualifiés. 
  3. La technologie. Pour réussir dans un environnement de travail à distance, il faut disposer de la bonne technologie, allant des webcams aux logiciels de gestion de projet.
  4. La cybersécurité. Le développement de la technologie s'accompagne d'une augmentation des risques de piratages informatiques. Les entreprises doivent s'assurer que le travail à distance ne mette pas en danger les secrets de l'entreprise et la propriété intellectuelle.
  5. L’adaptation de la formation aux télétravailleurs.
  6. Le droit du travail. Le Chief Remote Officer est chargé de vérifier la bonne application de la politique de télétravail (droits, obligations des télétravailleurs).

Par conséquent, le Chief Remote Officer s’assure que les processus, politiques, technologies ou encore les plans de formation sont adaptés aux télétravailleurs et contribuent à développer une expérience collaborateur de qualité.

Pourquoi recruter un Chief Remote Officer ?

Après avoir dû improviser et expérimenter d’autres manières de communiquer, de collaborer ou encore d’intégrer lors des confinements successifs, l’heure est à la professionnalisation du management du travail à distance. Chargé de fédérer les collaborateurs à distance, de leur offrir une expérience collaborateur à la hauteur de leurs attentes, le Chief Remote Officer est un poste à ne pas négliger pour qui souhaite inscrire son organisation hybride ou full remote dans la durée.

Plus l’entreprise est complexe dans son organisation (avec des filiales, multi-pays...), plus la mise en place de la politique de télétravail est longue et parfois complexe. C’est là que la présence d’un Chief Remote Officer s’impose et ce également pour d'autres raisons. Entrons dans les détails.

1°) Un télétravail partiel de plus en plus ancré dans les entreprises et sollicité par les salariés français

38% des collaborateurs ont affirmé être prêts à changer d’employeur si celui-ci imposait un retour au 100% présentiel, selon un sondage OpinionWay pour Slack. En témoigne, la levée de bouclier cet été chez Apple à l’annonce d’un retour au 100% présentiel, finalement reporté.
Ainsi, à l’instar de la rémunération ou des conditions de travail, le télétravail partiel est devenu pour certains collaborateurs un prérequis : autrement dit, un management à distance inadéquat ou le refus de l’employeur d’octroyer des journées en télétravail risque d'accroître le mécontentement des collaborateurs et, donc, leur désengagement.

2°) Améliorer l'expérience collaborateur à distance

Un salarié en télétravail n'a pas les mêmes besoins qu'un salarié en présentiel : pour lui offrir une bonne expérience collaborateur à distance, ses besoins spécifiques doivent bien être identifiés et pris en compte (matériel informatique, cybersécurité, plages horaires de disponibilité, outils favorisant le partage d’informations (Notion,Trello…) et la communication asynchrone (Slack, Meet…).

Il s’agit aussi de créer des rituels, des temps forts et des règles claires et inclusives afin de maintenir l'engagement, l’esprit de cohésion et surtout préserver la santé mentale des collaborateurs à distance. D’ailleurs, 40% des télétravailleurs ont constaté une dégradation de la qualité du lien social avec leurs relations de travail, et 32 % ont souffert d’un manque d’accompagnement, selon Malakoff Humanis dans son étude “Télétravail” de mai 2020. Le Chief Remote Officer se doit de lutter efficacement contre les RPS, tels que le burnout, en veillant au respect du droit à la déconnexion

3°) Gagner la guerre des talents

En recrutant un Head of Remote, les entreprises envoient un signal fort aux candidats et nouvelles recrues. En effet, disposer d’un Chief Remote Officer, c’est la promesse faite, dès le recrutement, d’un travail à la fois flexible, structuré et suivi. C’est aussi la promesse d'un environnement de travail où l'expérience collaborateur en remote est pleinement prise en compte.

4°) Instaurer une politique de télétravail

Agissant en mode projet, le Chief Remote Officer peut tout à fait exercer tel un consultant : une fois qu’il aura écrit les règles du travail en remote et inventé les nouveaux circuits de décision et de communication, il pourra laisser la main au directeur des ressources humaines qui s’occupera d’entretenir l’ensemble des nouveaux dispositifs mis en œuvre. 


Quelles sont les compétences attendues à ce poste ?

Les compétences attendues dépendent en grande partie des objectifs de l’entreprise.

Or, reste un invariant majeur : le poste de Chief Remote Officer demande une grande polyvalence. Il est amené à travailler en étroite collaboration non seulement avec d'autres cadres, mais aussi avec tous les types de collaborateurs, à différents niveaux, dans différentes parties du monde et sur différents fuseaux horaires.

Parmi ses hard skills :

  1. a été préalablement formé au management à distance
  2. connaît les processus de recrutement, d’onboarding et d'offboarding à distance
  3. manie aisément des outils digitaux et est capable de former des salariés à leur utilisation 
  4. a des connaissances en matière de cybersécurité et d’ergonomie du poste de travail
  5. sait adapter les politiques d'apprentissage et de développement aux télétravailleurs (modules e-learning, MOOCs, blended learning…)
  6. parle plusieurs langues

Parmi ses soft skills :

  1. possède un solide leadership pour embarquer des équipes géographiquement dispersées et relevant de différents fuseaux horaires
  2. dispose d’une bonne adaptabilité, et son corollaire la réactivité. Le Chief Remote Officer est en effet un agent du changement hors pair, capable de se remettre rapidement en cause si la situation l’exige
  3. manie l’art du feedback à distance et peut former les télétravailleurs à donner et recevoir du feedback en visioconférence
  4. est naturellement curieux, que ce soit pour s’enquérir du moral des troupes à distance que pour repérer des best practices à même de transcender l’expérience collaborateur à distance
  5. est doté d’empathie, afin de penser chaque action ou décision sous l’angle du télétravailleur. Pour pouvoir pleinement s’identifier et comprendre les collaborateurs à distance sans être influencé par des biais cognitifs, un Head of Remote doit avoir lui-même exercé à distance par le passé

Vous l'aurez compris, dans un monde où la guerre des talents fait rage, recruter un Chief Remote Officer, c’est acquérir un avantage concurrentiel et permettre une meilleure fidélisation des talents en télétravail !

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